La maladie naviculaire

 

Qu’est-ce que la maladie naviculaire ?

 La maladie naviculaire ou syndrome podotrochléaire est une affection locomotrice équine dont l’origine (probablement une lésion) se situe au niveau de l’appareil podotrochléaire, constitué de l’os naviculaire, appelé aussi os sésamoïde distal, de la bourse podotrochléaire (bourse naviculaire) et des ligaments et tendons avoisinant dont le tendon fléchisseur profond du doigt. 

 

Comment se traduit-elle ?

La maladie naviculaire occasionne des boiteries chroniques, plus fréquemment sur les membres antérieures, chez les chevaux de sport, de loisir et les quarter horses. L’âge moyen d’apparition est entre 5 et 10 ans.

 

La boiterie peut être uni ou bilatérale (le plus souvent). Elle est plus marquée à froid et sur sol dur ainsi qu’en cercle au trot et sur le huit de chiffre au pas.

 

Généralement, le diagnostic est facilité par l’attitude typique adoptée par le cheval atteint qui place son membre le plus touché vers l’avant. Le pied atteint peut paraître hypertrophié. 

 

Comment la diagnostiquer ?

Pour diagnostiquer une maladie naviculaire, le vétérinaire effectue d’abord un examen clinique puis met en œuvre différents examens complémentaires (tests locomoteurs et imagerie). La radiographie reste l’examen complémentaire le plus utilisé.

 

L’origine exacte de la maladie reste encore méconnue même si différentes hypothèses sont avancées (remaniements osseux notamment).

 

Comment la traiter ?

Le traitement combine des mesures médicales et sanitaires avec essentiellement une gestion de l’activité chez le cheval atteint.

 

En premier lieu, une ferrure orthopédique adaptée peut être très utile. Elle vise à réduire l’inconfort ressenti par le cheval lors de l’extension de son articulation interphalangienne distale. La ferrure utilisée relève la pince et soutient les talons. Différents fers sont disponibles.

 

Il s’agit ensuite de revoir l’activité du cheval et de l’adapter en proscrivant le travail sur sols durs, en prolongeant les phases d’échauffement et de détente, en évitant le travail en cercle qui tend à aggraver la boiterie…

 

Le traitement médical complète cette approche thérapeutique. En fonction des situations, le vétérinaire pourra prescrire différents anti-inflammatoires pour limiter l’inflammation en phase aiguë. D’autres traitements seront possibles en complément comme l’usage d’aliments complémentaires spécifiques qui agissent sur le remaniement osseux ou des infiltrations de la structure anatomique concernée en complément de la médication orale.

 

Dans les cas sévères, un traitement chirurgical pourra éventuellement être proposé (névrectomie pour supprimer la douleur) mais il doit toujours être raisonné en raison de ses effets secondaires et de son interdiction en compétition.

 

Le vétérinaire et le maréchal travaillent donc ensemble pour gérer cette affection gênante et qui compromet toujours l’utilisation sportive du cheval atteint.