Le coup de chaleur

 

 

Le coup de chaleur est une affection systémique qui peut survenir dans différentes situations et est potentiellement mortelle. Sa reconnaissance et sa prise en charge rapide sont donc primordiales. 

Qu’est-ce qu’un coup de chaleur ?

Il s’agit d’un trouble systémique provoqué par une température et/ou une humidité élevée, un exercice intense par temps chaud ou lorsque le cheval n’arrive pas à évacuer correctement la chaleur.

Le coup de chaleur est donc lié au dépassement du mécanisme de thermorégulation du cheval, l’animal n’arrivant plus à maintenir sa température corporelle dans les normes. 

Quels sont les facteurs de risque ?

Outre les conditions climatiques (chaleur intense et humidité importante), on connaît plusieurs facteurs de risque, intrinsèques au cheval ou extrinsèques :’abreuvement insuffisant, obésité (la graisse sous-cutanée nuisant à la dissipation correcte de la chaleur), âge (jeunes ou équidés âgés), maladie, mauvaise condition physique, transport en van, boxes mal ventilés, exercice trop important…

Le coup de chaleur survient plus volontiers chez les chevaux mal acclimatés à la chaleur et notamment ceux qui sont transportés dans une région chaude à l’occasion d’une compétition. 

Comment se manifeste-t-il ?

Le cheval est considéré en hyperthermie quand sa température rectale n’a pas diminué 20 minutes après un effort et reste supérieure à 39°C.

En parallèle, ses fréquences cardiaque et respiratoire sont élevées.

Dans ces conditions, le cheval risque un choc hyperthermique (le coup de chaleur) qui se traduit d’abord par un abattement intense, une anorexie, une transpiration abondante mais qui ne lui permet pas de diminuer sa température, une congestion des muqueuses, des tremblements possibles.

Sans prise en charge, l’évolution peut être dramatique (convulsions, coma) et aboutir à la mort.

Si l’hyperthermie dure trop longtemps elle peut provoquer des lésions tissulaires irréversibles.

 Comment le traiter ?

Un traitement doit toujours être instauré en urgence. Il a pour objectif de faire baisser la température corporelle puis de traiter les conséquences du coup de chaleur.

L’appel d’un vétérinaire est indispensable et en attendant ses soins, il est conseillé de placer le cheval dans un endroit frais et ombragé, bien ventilé, de le désseler et de le rafraîchir progressivement en lui mouillant d’abord la tête et l’encolure avec une éponge puis progressivement tout le reste du corps.

Ensuite seulement on peut utiliser un jet d’eau mais s’en servir d’emblée risquerait d’aggraver la situation, l’eau froide induisant une vasoconstriction périphérique qui gêne encore davantage à la dissipation de la chaleur.

Le vétérinaire pourra ensuite prendre en charge l’animal en lui posant notamment une perfusion pour le réhydrater. 

Et le prévenir ?

La prévention doit être axée sur le travail et la réhydratation.

Par temps chaud, il s’agit d’adapter l’exercice et d’y habituer le cheval très progressivement en augmentant les phases d’entraînement et de récupération. Par temps très chaud, il faut réduire son activité.

Il faut veiller à l’abreuvement de l’animal et éventuellement ajouter des électrolytes dans l’eau en cas de sudation abondante.

Il faut veiller à son rafraîchissement et abuser des douches, ventilateurs et autres outils de lutte contre la chaleur.

Enfin, il peut être nécessaire de revoir l’alimentation et de privilégier les mashs, les fruits et de distribuer des concentrés et de la matière grasse, qui génèrent une moindre production de chaleur par rapport aux rations fibreuses, riches en foin.